[wip] Naruto - Konoha Gakuen - chap. 1
Jun. 9th, 2008 11:04 am![[identity profile]](https://www.dreamwidth.org/img/silk/identity/openid.png)
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Titre: Konoha Gakuen
Chapitre: 1/?
Auteur: Isil
Fandom: Naruto
Pairing: Kiba/Shikamaru
Rating: PG
Disclaimer: Kishimoto a un jumeau, vous le saviez ? Ben ce que vous saviez certainement pas, c’est qu’en fait, ce sont des triplés, et la troisième, c’est moi ! Alors comme entre frères et sœurs on partage tout… Non ? Bon, j’aurai essayé. Naruto et tous ses personnages appartiennent à ce radin de Masashi Kishimoto !
Note: Ecrit pour
30_baisers, thème: Bonbon. Toute ressemblance avec des personnages d'un manga bien connu ou d'un bouquin tout aussi connu sont…pas si fortuites que ça XD
"Akamaru, ne t’éloigne pas ! Avec le passage qu’il y a, il ne manquerait plus que tu te fasses piétiner par un cheval."
Le jeune chiot aboya brièvement avant de revenir trotter aux côtés de son maître, sans pour autant cesser de bondir pour montrer son excitation, une excitation que Kiba partageait.
C’était une chose de changer d’école, c’était une chose d’aller dans un pensionnat loin de sa famille, mais c’était encore plus excitant de savoir que cette école était déjà très célèbre, bien qu’elle ne fût pas encore ouverte. Fallait pas chercher à comprendre…
Kiba soupira et accéléra légèrement le pas, malgré la brûlure de ses bras. Sa mère avait insisté pour qu’il emporte le plus d’affaires possibles, mais elle n’avait certainement pas prévu qu’il doive faire des kilomètres à pied. A bien y réfléchir, il était certainement mentionné quelque part que la gare la plus proche de l’école était à trois kilomètres… Mais sa mère avait tendance à oublier ce genre de détails pratiques. De toute façon, à ses yeux, la marche à pieds était un bienfait non négligeable… Pour peu, elle lui aurait fait traverser tout le pays à pied pour aller à l’école. Fort heureusement, Kiba était accompagné par sa sœur, qui n’aurait pas hésité une seconde à faire comprendre à leur mère qu’il y avait des limites à tout…
Il n’était pas prêt de l’admettre tout haut, mais Kiba admirait sa sœur… C’était une vétérinaire compétente qui s’occupait à merveille des chiens que leurs parents élevaient dans le Kansai. Elle avait le respect de sa mère et la confiance de son père, ce qui n’était pas peu dire… Kiba n’en n’était pas encore là. C’était d’ailleurs un peu pour ça qu’il avait été envoyé dans cette école…
Les Inuzuka n’étaient pas des gens de la haute société, ni des nobles. Ils avaient fait fortune en travaillant honnêtement et en utilisant intelligemment leur savoir. Evidemment, cela faisait un peu jaser les rentiers, jaloux de ce succès, mais les Inuzuka n’étaient pas du genre à se laisser critiquer, et ils avaient un avantage non négligeable : des chiens très bien dressés et avec de bonnes mâchoires. Autant dire que les abrutis qui s'amusaient à les critiquer pour leurs manières cavalières le faisaient en rentrant les mollets… Toute la famille était dévouée à s'assurer de la prospérité de leur élevage et tous avaient décidé que Kiba était beaucoup trop dissipé et bagarreur pour faire un bon chef de famille.
Ils avaient essayé les taloches, les punitions, les menaces d'exil, mais rien n'y avait fait, surtout parce que Kiba savait parfaitement qu'ils n'étaient pas vraiment sincères. Le Clan Inuzuka se faisait après tout une fierté de leur solidarité mutuelle.
Kiba baissa la tête pour envoyer à son chien un sourire torve. Le clan avait quand même trouvé le moyen de se débarrasser de lui le jour où une de ses sœurs était revenue à la maison en brandissant un journal. Tous s'étaient réunis pour lire l'article qui annonçait l'ouverture d'un pensionnat aux méthodes d'enseignement révolutionnaires.
Avec ses petits groupes de travail, sa vie en communauté, son esprit de compétition sain et ses matières enseignées à la fois intéressantes et originales, Konoha Gakuen avait tout pour plaire. Il n'avait pas fallu dix minutes aux parents pour se décider, et ils envoyaient bientôt la candidature de leur fils au directeur de l'école. Kiba n'avait protesté que pour la forme, car il n'avait rien contre le fait de changer d'air.
Quelques temps plus tard, l'école avait répondu en renvoyant des tests à faire remplir par Kiba. Mathématiques, culture générale, dessin et même des questions plus étranges qui semblaient vouloir cerner le comportement du candidat. Kiba y avait répondu avec perplexité mais honnêteté, n'ayant aucune honte à expliquer qu'il était hors de question qu'il aille où que ce soit sans son chien, d'abord!
Ce problème n'en avait pas été un car quand ils avaient reçu la lettre d'admission, un descriptif plus détaillé de l'école et de son fonctionnement y était inclus et, fait étonnant, il était précisé que les élèves avaient le droit d'y amener un animal de compagnie, pour peu qu'il ne soit guère encombrant. D'après le descriptif, c'était pour limiter le déracinement des enfants. C'était pas Kiba qui allait se plaindre de ça, en tout cas…
Voilà donc pourquoi Akamaru accompagnait son jeune maître dans cette nouvelle expérience. Et il était visiblement ravi d'être là, gambadant malgré les recommandations de Kiba de ne pas s'éloigner. Il accéléra d'ailleurs d'un seul coup, aboyant plusieurs fois.
"Kiba, rattrape-le, tu veux?" soupira sa sœur en posant le baluchon qu'elle portait à l'épaule.
Il soupira et laissa tomber ses affaires avant de se lancer à la poursuite de son chien. Il l'aperçut juste après un virage et il le siffla.
"Akamaru!" l'appela-t-il quand il ne fit pas mine de s'éloigner.
Kiba plissa les yeux en s'approchant et aperçut un petit chat noir qui faisait face à son chien. Les deux animaux se regardaient d'un air plus curieux qu'agressif, le chaton se laissant même renifler par le chien.
"Kage!"
L'appel retentit d'un peu plus loin, et Kiba vit s'approcher un garçon de son âge, vêtu d'un kimono de voyage noir. Le chaton se détourna et bondit jusqu'à son jeune maître, usant de ses griffes pour l'escalader et aller s'installer dans le creux de son épaule, roulé en boule.
"Je t'avais dit de la mettre dans son panier!" sermonna une femme à l'air austère en s'approchant.
Au même moment, Kiba était rejoint par sa sœur.
"Si tu le mettais en laisse, on aurait pas à lui courir après tout le temps," déclara-t-elle en faisant signe à Akamaru de revenir.
"Mais elle déteste ça!" rétorqua le jeune garçon en posant une main sur son chaton pour le caresser.
"Il n'aime pas ça, tu le sais bien!" protesta dans le même temps Kiba en se tournant vers sa sœur.
Le silence tomba après cette double déclaration, et la sœur de Kiba se mit à rire tandis que ses cadets se renfrognaient un peu. Ils récupérèrent tous leurs affaires et se remirent à avancer, accélérant légèrement le pas pour ne pas arriver en retard.
"Tu vas à Konoha, toi aussi?" demanda Kiba un peu plus tard, tandis qu'ils s'acheminaient tous péniblement vers l'école.
"Ouais, malheureusement," soupira le garçon en traînant un sac derrière lui.
"Shikamaru! Tu pourrais montrer un peu d'enthousiasme! Cette école est très réputée, je te rappelle!" s'exclama sa mère en fronçant les sourcils.
"Je sais, je sais…"
"Aie un peu plus de considération pour nous! Ton père et moi sacrifions beaucoup pour t'envoyer ici," continua-t-elle, tandis que Shikamaru levait les yeux au ciel et mimait muettement chacun des mots de sa mère avec un talent indéniable.
Elle finit par s'en apercevoir et lui colla une taloche qu'il accueillit avec un flegme né de l'habitude, puis elle renifla et ne rajouta rien.
Kiba en profita pour les détailler un peu tous les deux. Ils ne portaient pas de signes extérieurs de richesse, mais leurs kimonos étaient de bonne facture, et il y avait quelque chose de vaguement hautain dans la façon dont ils se tenaient tous les deux, même si c'était plus léger sur le fils qui traînait allègrement les pieds. C'était certainement des nobles, ou peut-être de riches commerçants…
"Moi, c'est Kiba, du clan Inuzuka," se présenta-t-il en décidant qu'il aimait bien son futur camarade. Comme pour le prouver, il fouilla dans son sac et en tira une petite boite remplie de sucreries qu'il ouvrit avant de la lui tendre.
"Nara Shikamaru," répondit ce dernier en hochant la tête et en lui offrant un demi-sourire pour le remercier tandis qu'il prenait un bonbon.
Kiba n'avait jamais entendu ce nom, mais il n'était guère branché politique, de toute façon. Il jeta un coup d'œil à sa sœur, qui n'eut pas plus de réaction que lui. Guère avancé, il haussa les épaules et se contenta de sourire à Shikamaru, qui suçait avec application sur sa sucrerie, sous le regard désapprobateur de sa mère.
Après encore quelques minutes de voyage pénible, croulant sous le poids des bagages, ils finirent par arriver devant de lourdes portes en bois qui marquaient l'entrée d'un mur d'enceinte imposant. Un emblème de feuille stylisé trônait au dessus des portes, devant laquelle se tenaient deux mastodontes à l'air vaguement patibulaire.
Tous deux étaient vêtus de la même façon: un kimono et un haori entièrement noirs brodés d'un vert sombre. L'un d'entre eux dégageait une étrange odeur de poisson et il avait les dents un peu pointues. Quand à l'autre, il cachait le bas de son visage derrière le col relevé de son haori. Ce fut lui qui s'avança pour accueillir les nouveaux arrivants.
"Bienvenue à Konoha Gakuen. Je suis Momochi Zabuza, un des deux gardiens de l'école," déclara-t-il d'une voix profonde. "Vos noms et vos lettres d'admissions, s'il vous plaît."
Cet accueil un peu cavalier fit tiquer la mère de Shikamaru, qui présenta sèchement son fils avant de donner au gardien la lettre demandée. La sœur de Kiba fit de même plus poliment, et l'homme examina les deux documents avant de hocher la tête d'un air satisfait.
"Bien. Vous pouvez rentrer," lança-t-il aux deux garçons qui étaient restés immobiles, impressionnés par l'air imposant des deux gardiens.
Akamaru, qui s'était réfugié dans les jambes de son maître, glissa son nez hors de sa cachette pour jeter un coup d'œil prudent et humer l'air. Il éternua bruyamment, visiblement gêné par l'odeur marine qui émanait de l'autre gardien, mais il sembla confiant quand il se mit à trotter vers l'intérieur, tournant la tête et jappant pour enjoindre son maître à le suivre.
Kiba se secoua et hocha la tête. Il récupéra son deuxième sac et le hissa sur son épaule en grimaçant.
"Merci de m'avoir accompagné, grande sœur," lui dit-il avec un sourire.
Elle le lui rendit et lui passa une main affectueuse dans les cheveux, ébouriffant sa tignasse déjà en bataille.
"Bonne chance, petit frère. Rends nous fiers, d'accord?" lui répondit-elle.
Elle sourit, puis finit par céder à la tentation et lui prit le visage pour lui plaquer un baiser bruyant sur la joue, malgré ses protestations. Puis elle se recula et le poussa vers la porte.
"Allez, ouste! Débarrasse le plancher, sale cabot," ajouta-t-elle en riant.
Il lui tira la langue et passa les portes, sous les regards indifférents de Zabuza et de l'autre gardien. Il attendit Shikamaru, qui échangea un au revoir très formel avec sa mère avant de tourner lui aussi les talons et de pénétrer dans l'enceinte de l'école.
Ils s'engagèrent sur le chemin en grognant sous le poids de leurs bagages, Akamaru bondissant un peu partout, la truffe en l'air pour mieux explorer leur nouvelle maison.
"Alors, tu viens d'où?" demanda Kiba tandis que l'école se dressait devant eux.
Il ressortit sa boite de sa poche et prit un autre bonbon pour calmer son estomac bruyant. Il en offrit un à Shikamaru qui accepta en haussant les épaules.
"Yokohama," répondit ce dernier en relevant la tête pour apprécier le décor.
Konoha Gakuen semblait à première vue composé d'une série de bâtisses de style classique, plus ou moins hautes, assemblées en cercle autour d'une place centrale. De là où ils étaient, ils pouvaient voir des groupes de jeunes disséminés sur la place.
"Ah ouais? Je pensais que tu venais de Nara," plaisanta Kiba en lui donnant un coup de coude complice.
"C'est au moins la centième fois qu'on me la fait, celle là," râla Shikamaru. "Pour la petite histoire, ma famille en est originaire, mais on est à Yokohama, maintenant. Et toi, alors, d'où tu viens?"
"Minoh. C'est pas loin d'Osaka," déclara fièrement Kiba.
"Connais pas."
Kiba bouda le temps qu'il leur fallut pour rejoindre l'école, encore plus vexé par l'air indifférent de Shikamaru. Il oublia cependant de bouder quand ils arrivèrent sur place.
Ils semblaient être les derniers. Ils eurent une seconde pour détailler leurs futurs camarades, mais pas beaucoup plus, car une cloche retentit brusquement, les faisant tous sursauter.
Une belle femme apparut devant la porte du bâtiment principal et elle les parcourut tous du regard.
"Bienvenue à Konoha Gakuen," lança-t-elle d'une voix puissante. "Je suis Tsunade, la directrice adjointe de l'école. Vous avez été sélectionnés pour participer à notre programme d'éducation expérimental. N'essayez même pas de vous plaindre, vous êtes ici pour un an, et vous y resterez!"
Elle s'arrêta un instant pour jauger leurs réactions. Il y eut des murmures, des protestations étouffées et beaucoup de piétinements, mais pas d'emportements, ce qui sembla normal à Kiba. Après tout, elle était quand même plutôt imposante, la bonne femme.
"Pour ceux d'entre vous qui n'auraient même pas pris le temps de lire le descriptif de l'école, je vais être généreuse et vous faire un bref résumé de ce que vous devez savoir pour le moment: nous vous avons triés sur le volet et vous avez été répartis en trois groupes. Vous cohabiterez avec les camarades de votre groupe, vous dormirez avec eux, vous étudierez avec eux et vous serez punis avec eux s'ils se révèlent assez stupides pour se faire remarquer. Ce tri a été réalisé en fonction de vos réponses aux tests qui vous ont été remis. Vous avez menti? Tant pis pour vous!"
Il y eut quelques rires nerveux parmi les jeunes, et elle posa sur eux un regard clair impitoyable.
"Ces trois groupes seront appelés des Clans, parce qu'ils seront votre famille jusqu'à ce que vous quittiez cet endroit. Il y aura le Clan Kitsune, le Clan Tanuki et le Clan Nekomata. Autant faire l'appel tout de suite, histoire que vous commenciez à vous familiariser avec vos compagnons d'infortune…"
Une jeune femme brune sortit derrière elle et lui tendit une feuille.
"Le Clan Tanuki sera composé de Aburame Shino, Ama Tenten, Sabaku Gaara, Sabaku Temari et Uchiha Sasuke," lut-elle à voix haute, avant d'ordonner aux élèves qu'elle venait d'appeler de rentrer dans le bâtiment en laissant leurs affaires dans la cour.
Ils obtempérèrent rapidement et elle retourna à sa liste.
"Passons aux Nekomata. Akimichi Chôji, Haruno Sakura, Hyûga Neji, Nara Shikamaru et Shiro Haku. Allez, rentrez, bougez vous!" lança t'elle d'un ton bourru.
Kiba fit un petit signe de la main à Shikamaru pendant qu'il s'éloignait. Puis il détailla ses futurs camarades, qui devaient donc être les fameux…
"Les Kitsune, enfin," termina Tsunade. "Hyûga Hinata, Inuzuka Kiba, Rock Lee, Sabaku Kankurô, Uzumaki Naruto et Yamanaka Ino. A l'intérieur!"
Ils gravirent rapidement les quelques marches et pénétrèrent dans une grande salle qui devait servir à prendre les repas, à en juger par les trois tables qui y étaient disposées. Une seule était encore libre, et elle était gravée en son centre du kanji Kitsune. Ils s'assirent en silence, se jaugeant du regard. Kiba croisa celui d'un petit blond qui le lui rendit avec insistance, le menton relevé en signe de défi.
Ils auraient visiblement continué à se dévisager un bon moment si une porte ne s'était pas ouverte au fond de la salle pour laisser entrer une bonne quinzaine d'adultes qui s'installèrent à une table placée sur une estrade. Les profs, de toute évidence. Et certains avaient l'air particulièrement ridicules… pensa Kiba en apercevant un homme à la coupe au bol et aux sourcils particulièrement fournis, exactement comme ceux d'un autre Kitsune, d'ailleurs…
Il jeta un coup d'œil au garçon en question, qui arborait un air à la limite de l'extatique en regardant autour de lui. Il avait l'air vraiment content d'être là, celui-là…
Il n'y avait rien à manger sur les tables, au grand désespoir de Kiba, qui sortit discrètement un bonbon de sa boite adorée. Il se pencha pour le croquer discrètement et croisa le regard dédaigneux de la blonde de leur groupe, une jolie fille malgré son air vaguement antipathique. Il lui fit une grimace et prit un autre bonbon.
"File m'en un," souffla le blond de tout à l'heure alors que les profs s'installaient.
Kiba renifla et secoua négativement la tête. Il n'en avait presque plus, et puis l'autre avait qu'à être plus poli, déjà.
"Allez, sois sympa, j'ai faim, moi aussi," insista le petit blond en faisant une moue enfantine.
"J'en ai plus," mentit Kiba sans même chercher à être crédible.
"Espèce de menteur!"
"Ouais, et alors?"
"Alors tu pourrais partager, au lieu de tout garder pour toi, radin!"
"T'avais qu'à prendre tes précautions, au lieu de mendier chez les autres, rapace!"
"Tu veux des baffes?"
"Non! Par contre toi tu vas t'en prendre une si tu baisses pas d'un ton, crétin!"
Kiba vit le blond se lever d'un air rageur et il fit de même, ne s'immobilisant que quand il réalisa que le silence était tombé et que tous les regardaient, à leur table, mais aussi aux autres tables plus loin. Ils se calmèrent et se tournèrent d'un air inquiet vers la table des profs.
"Ah bravo…" marmonna Kiba en croisant le regard irrité de la directrice adjointe.
"Effectivement, Inuzuka-kun, bravo!" confirma-t-elle d'un ton menaçant. "Je crois qu'Uzumaki-kun et toi-même allez faire directement la connaissance de notre salle de retenue, qu'est-ce que vous en pensez, Jiraiya-sensei?"
Elle se tourna vers un homme d'une cinquantaine d'années aux longs cheveux blancs et à la musculature imposante. Il hocha la tête et quitta la table, les rejoignant en trois enjambées.
"Bon début, les gamins," les félicita-t-il en les prenant tous les deux par l'oreille pour les traîner dehors.
Kiba croisa le regard vaguement amusé de Shikamaru avant que Jiraiya ne lui arrache à moitié l'oreille en le tirant vers la porte.
Quelques minutes plus tard, ils traînaient les bagages de leurs camarades dans leurs dortoirs respectifs en bougonnant et en s'insultant.
"Tout ça, c'est ta faute, abruti" cracha le blond.
"Oh, la ferme! Et puis, c'est Kiba, pas abruti, tu veux?"
"Ouais, ben Kiba l'abruti, moi c'est Naruto et je la ferme si je veux!"
"Mais c'est pas vrai! T'as quel âge, franchement?"
"Et en silence!"
Ils s'immobilisèrent avant de faire une courbette empressée et paniquée à Zabuza qui les regardait travailler. Ils saisirent chacun une poignée d'un sac et le hissèrent dans les escaliers.
"…ta faute!"
"Boucle-la!"
A SUIVRE.
Chapitre: 1/?
Auteur: Isil
Fandom: Naruto
Pairing: Kiba/Shikamaru
Rating: PG
Disclaimer: Kishimoto a un jumeau, vous le saviez ? Ben ce que vous saviez certainement pas, c’est qu’en fait, ce sont des triplés, et la troisième, c’est moi ! Alors comme entre frères et sœurs on partage tout… Non ? Bon, j’aurai essayé. Naruto et tous ses personnages appartiennent à ce radin de Masashi Kishimoto !
Note: Ecrit pour
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"Akamaru, ne t’éloigne pas ! Avec le passage qu’il y a, il ne manquerait plus que tu te fasses piétiner par un cheval."
Le jeune chiot aboya brièvement avant de revenir trotter aux côtés de son maître, sans pour autant cesser de bondir pour montrer son excitation, une excitation que Kiba partageait.
C’était une chose de changer d’école, c’était une chose d’aller dans un pensionnat loin de sa famille, mais c’était encore plus excitant de savoir que cette école était déjà très célèbre, bien qu’elle ne fût pas encore ouverte. Fallait pas chercher à comprendre…
Kiba soupira et accéléra légèrement le pas, malgré la brûlure de ses bras. Sa mère avait insisté pour qu’il emporte le plus d’affaires possibles, mais elle n’avait certainement pas prévu qu’il doive faire des kilomètres à pied. A bien y réfléchir, il était certainement mentionné quelque part que la gare la plus proche de l’école était à trois kilomètres… Mais sa mère avait tendance à oublier ce genre de détails pratiques. De toute façon, à ses yeux, la marche à pieds était un bienfait non négligeable… Pour peu, elle lui aurait fait traverser tout le pays à pied pour aller à l’école. Fort heureusement, Kiba était accompagné par sa sœur, qui n’aurait pas hésité une seconde à faire comprendre à leur mère qu’il y avait des limites à tout…
Il n’était pas prêt de l’admettre tout haut, mais Kiba admirait sa sœur… C’était une vétérinaire compétente qui s’occupait à merveille des chiens que leurs parents élevaient dans le Kansai. Elle avait le respect de sa mère et la confiance de son père, ce qui n’était pas peu dire… Kiba n’en n’était pas encore là. C’était d’ailleurs un peu pour ça qu’il avait été envoyé dans cette école…
Les Inuzuka n’étaient pas des gens de la haute société, ni des nobles. Ils avaient fait fortune en travaillant honnêtement et en utilisant intelligemment leur savoir. Evidemment, cela faisait un peu jaser les rentiers, jaloux de ce succès, mais les Inuzuka n’étaient pas du genre à se laisser critiquer, et ils avaient un avantage non négligeable : des chiens très bien dressés et avec de bonnes mâchoires. Autant dire que les abrutis qui s'amusaient à les critiquer pour leurs manières cavalières le faisaient en rentrant les mollets… Toute la famille était dévouée à s'assurer de la prospérité de leur élevage et tous avaient décidé que Kiba était beaucoup trop dissipé et bagarreur pour faire un bon chef de famille.
Ils avaient essayé les taloches, les punitions, les menaces d'exil, mais rien n'y avait fait, surtout parce que Kiba savait parfaitement qu'ils n'étaient pas vraiment sincères. Le Clan Inuzuka se faisait après tout une fierté de leur solidarité mutuelle.
Kiba baissa la tête pour envoyer à son chien un sourire torve. Le clan avait quand même trouvé le moyen de se débarrasser de lui le jour où une de ses sœurs était revenue à la maison en brandissant un journal. Tous s'étaient réunis pour lire l'article qui annonçait l'ouverture d'un pensionnat aux méthodes d'enseignement révolutionnaires.
Avec ses petits groupes de travail, sa vie en communauté, son esprit de compétition sain et ses matières enseignées à la fois intéressantes et originales, Konoha Gakuen avait tout pour plaire. Il n'avait pas fallu dix minutes aux parents pour se décider, et ils envoyaient bientôt la candidature de leur fils au directeur de l'école. Kiba n'avait protesté que pour la forme, car il n'avait rien contre le fait de changer d'air.
Quelques temps plus tard, l'école avait répondu en renvoyant des tests à faire remplir par Kiba. Mathématiques, culture générale, dessin et même des questions plus étranges qui semblaient vouloir cerner le comportement du candidat. Kiba y avait répondu avec perplexité mais honnêteté, n'ayant aucune honte à expliquer qu'il était hors de question qu'il aille où que ce soit sans son chien, d'abord!
Ce problème n'en avait pas été un car quand ils avaient reçu la lettre d'admission, un descriptif plus détaillé de l'école et de son fonctionnement y était inclus et, fait étonnant, il était précisé que les élèves avaient le droit d'y amener un animal de compagnie, pour peu qu'il ne soit guère encombrant. D'après le descriptif, c'était pour limiter le déracinement des enfants. C'était pas Kiba qui allait se plaindre de ça, en tout cas…
Voilà donc pourquoi Akamaru accompagnait son jeune maître dans cette nouvelle expérience. Et il était visiblement ravi d'être là, gambadant malgré les recommandations de Kiba de ne pas s'éloigner. Il accéléra d'ailleurs d'un seul coup, aboyant plusieurs fois.
"Kiba, rattrape-le, tu veux?" soupira sa sœur en posant le baluchon qu'elle portait à l'épaule.
Il soupira et laissa tomber ses affaires avant de se lancer à la poursuite de son chien. Il l'aperçut juste après un virage et il le siffla.
"Akamaru!" l'appela-t-il quand il ne fit pas mine de s'éloigner.
Kiba plissa les yeux en s'approchant et aperçut un petit chat noir qui faisait face à son chien. Les deux animaux se regardaient d'un air plus curieux qu'agressif, le chaton se laissant même renifler par le chien.
"Kage!"
L'appel retentit d'un peu plus loin, et Kiba vit s'approcher un garçon de son âge, vêtu d'un kimono de voyage noir. Le chaton se détourna et bondit jusqu'à son jeune maître, usant de ses griffes pour l'escalader et aller s'installer dans le creux de son épaule, roulé en boule.
"Je t'avais dit de la mettre dans son panier!" sermonna une femme à l'air austère en s'approchant.
Au même moment, Kiba était rejoint par sa sœur.
"Si tu le mettais en laisse, on aurait pas à lui courir après tout le temps," déclara-t-elle en faisant signe à Akamaru de revenir.
"Mais elle déteste ça!" rétorqua le jeune garçon en posant une main sur son chaton pour le caresser.
"Il n'aime pas ça, tu le sais bien!" protesta dans le même temps Kiba en se tournant vers sa sœur.
Le silence tomba après cette double déclaration, et la sœur de Kiba se mit à rire tandis que ses cadets se renfrognaient un peu. Ils récupérèrent tous leurs affaires et se remirent à avancer, accélérant légèrement le pas pour ne pas arriver en retard.
"Tu vas à Konoha, toi aussi?" demanda Kiba un peu plus tard, tandis qu'ils s'acheminaient tous péniblement vers l'école.
"Ouais, malheureusement," soupira le garçon en traînant un sac derrière lui.
"Shikamaru! Tu pourrais montrer un peu d'enthousiasme! Cette école est très réputée, je te rappelle!" s'exclama sa mère en fronçant les sourcils.
"Je sais, je sais…"
"Aie un peu plus de considération pour nous! Ton père et moi sacrifions beaucoup pour t'envoyer ici," continua-t-elle, tandis que Shikamaru levait les yeux au ciel et mimait muettement chacun des mots de sa mère avec un talent indéniable.
Elle finit par s'en apercevoir et lui colla une taloche qu'il accueillit avec un flegme né de l'habitude, puis elle renifla et ne rajouta rien.
Kiba en profita pour les détailler un peu tous les deux. Ils ne portaient pas de signes extérieurs de richesse, mais leurs kimonos étaient de bonne facture, et il y avait quelque chose de vaguement hautain dans la façon dont ils se tenaient tous les deux, même si c'était plus léger sur le fils qui traînait allègrement les pieds. C'était certainement des nobles, ou peut-être de riches commerçants…
"Moi, c'est Kiba, du clan Inuzuka," se présenta-t-il en décidant qu'il aimait bien son futur camarade. Comme pour le prouver, il fouilla dans son sac et en tira une petite boite remplie de sucreries qu'il ouvrit avant de la lui tendre.
"Nara Shikamaru," répondit ce dernier en hochant la tête et en lui offrant un demi-sourire pour le remercier tandis qu'il prenait un bonbon.
Kiba n'avait jamais entendu ce nom, mais il n'était guère branché politique, de toute façon. Il jeta un coup d'œil à sa sœur, qui n'eut pas plus de réaction que lui. Guère avancé, il haussa les épaules et se contenta de sourire à Shikamaru, qui suçait avec application sur sa sucrerie, sous le regard désapprobateur de sa mère.
Après encore quelques minutes de voyage pénible, croulant sous le poids des bagages, ils finirent par arriver devant de lourdes portes en bois qui marquaient l'entrée d'un mur d'enceinte imposant. Un emblème de feuille stylisé trônait au dessus des portes, devant laquelle se tenaient deux mastodontes à l'air vaguement patibulaire.
Tous deux étaient vêtus de la même façon: un kimono et un haori entièrement noirs brodés d'un vert sombre. L'un d'entre eux dégageait une étrange odeur de poisson et il avait les dents un peu pointues. Quand à l'autre, il cachait le bas de son visage derrière le col relevé de son haori. Ce fut lui qui s'avança pour accueillir les nouveaux arrivants.
"Bienvenue à Konoha Gakuen. Je suis Momochi Zabuza, un des deux gardiens de l'école," déclara-t-il d'une voix profonde. "Vos noms et vos lettres d'admissions, s'il vous plaît."
Cet accueil un peu cavalier fit tiquer la mère de Shikamaru, qui présenta sèchement son fils avant de donner au gardien la lettre demandée. La sœur de Kiba fit de même plus poliment, et l'homme examina les deux documents avant de hocher la tête d'un air satisfait.
"Bien. Vous pouvez rentrer," lança-t-il aux deux garçons qui étaient restés immobiles, impressionnés par l'air imposant des deux gardiens.
Akamaru, qui s'était réfugié dans les jambes de son maître, glissa son nez hors de sa cachette pour jeter un coup d'œil prudent et humer l'air. Il éternua bruyamment, visiblement gêné par l'odeur marine qui émanait de l'autre gardien, mais il sembla confiant quand il se mit à trotter vers l'intérieur, tournant la tête et jappant pour enjoindre son maître à le suivre.
Kiba se secoua et hocha la tête. Il récupéra son deuxième sac et le hissa sur son épaule en grimaçant.
"Merci de m'avoir accompagné, grande sœur," lui dit-il avec un sourire.
Elle le lui rendit et lui passa une main affectueuse dans les cheveux, ébouriffant sa tignasse déjà en bataille.
"Bonne chance, petit frère. Rends nous fiers, d'accord?" lui répondit-elle.
Elle sourit, puis finit par céder à la tentation et lui prit le visage pour lui plaquer un baiser bruyant sur la joue, malgré ses protestations. Puis elle se recula et le poussa vers la porte.
"Allez, ouste! Débarrasse le plancher, sale cabot," ajouta-t-elle en riant.
Il lui tira la langue et passa les portes, sous les regards indifférents de Zabuza et de l'autre gardien. Il attendit Shikamaru, qui échangea un au revoir très formel avec sa mère avant de tourner lui aussi les talons et de pénétrer dans l'enceinte de l'école.
Ils s'engagèrent sur le chemin en grognant sous le poids de leurs bagages, Akamaru bondissant un peu partout, la truffe en l'air pour mieux explorer leur nouvelle maison.
"Alors, tu viens d'où?" demanda Kiba tandis que l'école se dressait devant eux.
Il ressortit sa boite de sa poche et prit un autre bonbon pour calmer son estomac bruyant. Il en offrit un à Shikamaru qui accepta en haussant les épaules.
"Yokohama," répondit ce dernier en relevant la tête pour apprécier le décor.
Konoha Gakuen semblait à première vue composé d'une série de bâtisses de style classique, plus ou moins hautes, assemblées en cercle autour d'une place centrale. De là où ils étaient, ils pouvaient voir des groupes de jeunes disséminés sur la place.
"Ah ouais? Je pensais que tu venais de Nara," plaisanta Kiba en lui donnant un coup de coude complice.
"C'est au moins la centième fois qu'on me la fait, celle là," râla Shikamaru. "Pour la petite histoire, ma famille en est originaire, mais on est à Yokohama, maintenant. Et toi, alors, d'où tu viens?"
"Minoh. C'est pas loin d'Osaka," déclara fièrement Kiba.
"Connais pas."
Kiba bouda le temps qu'il leur fallut pour rejoindre l'école, encore plus vexé par l'air indifférent de Shikamaru. Il oublia cependant de bouder quand ils arrivèrent sur place.
Ils semblaient être les derniers. Ils eurent une seconde pour détailler leurs futurs camarades, mais pas beaucoup plus, car une cloche retentit brusquement, les faisant tous sursauter.
Une belle femme apparut devant la porte du bâtiment principal et elle les parcourut tous du regard.
"Bienvenue à Konoha Gakuen," lança-t-elle d'une voix puissante. "Je suis Tsunade, la directrice adjointe de l'école. Vous avez été sélectionnés pour participer à notre programme d'éducation expérimental. N'essayez même pas de vous plaindre, vous êtes ici pour un an, et vous y resterez!"
Elle s'arrêta un instant pour jauger leurs réactions. Il y eut des murmures, des protestations étouffées et beaucoup de piétinements, mais pas d'emportements, ce qui sembla normal à Kiba. Après tout, elle était quand même plutôt imposante, la bonne femme.
"Pour ceux d'entre vous qui n'auraient même pas pris le temps de lire le descriptif de l'école, je vais être généreuse et vous faire un bref résumé de ce que vous devez savoir pour le moment: nous vous avons triés sur le volet et vous avez été répartis en trois groupes. Vous cohabiterez avec les camarades de votre groupe, vous dormirez avec eux, vous étudierez avec eux et vous serez punis avec eux s'ils se révèlent assez stupides pour se faire remarquer. Ce tri a été réalisé en fonction de vos réponses aux tests qui vous ont été remis. Vous avez menti? Tant pis pour vous!"
Il y eut quelques rires nerveux parmi les jeunes, et elle posa sur eux un regard clair impitoyable.
"Ces trois groupes seront appelés des Clans, parce qu'ils seront votre famille jusqu'à ce que vous quittiez cet endroit. Il y aura le Clan Kitsune, le Clan Tanuki et le Clan Nekomata. Autant faire l'appel tout de suite, histoire que vous commenciez à vous familiariser avec vos compagnons d'infortune…"
Une jeune femme brune sortit derrière elle et lui tendit une feuille.
"Le Clan Tanuki sera composé de Aburame Shino, Ama Tenten, Sabaku Gaara, Sabaku Temari et Uchiha Sasuke," lut-elle à voix haute, avant d'ordonner aux élèves qu'elle venait d'appeler de rentrer dans le bâtiment en laissant leurs affaires dans la cour.
Ils obtempérèrent rapidement et elle retourna à sa liste.
"Passons aux Nekomata. Akimichi Chôji, Haruno Sakura, Hyûga Neji, Nara Shikamaru et Shiro Haku. Allez, rentrez, bougez vous!" lança t'elle d'un ton bourru.
Kiba fit un petit signe de la main à Shikamaru pendant qu'il s'éloignait. Puis il détailla ses futurs camarades, qui devaient donc être les fameux…
"Les Kitsune, enfin," termina Tsunade. "Hyûga Hinata, Inuzuka Kiba, Rock Lee, Sabaku Kankurô, Uzumaki Naruto et Yamanaka Ino. A l'intérieur!"
Ils gravirent rapidement les quelques marches et pénétrèrent dans une grande salle qui devait servir à prendre les repas, à en juger par les trois tables qui y étaient disposées. Une seule était encore libre, et elle était gravée en son centre du kanji Kitsune. Ils s'assirent en silence, se jaugeant du regard. Kiba croisa celui d'un petit blond qui le lui rendit avec insistance, le menton relevé en signe de défi.
Ils auraient visiblement continué à se dévisager un bon moment si une porte ne s'était pas ouverte au fond de la salle pour laisser entrer une bonne quinzaine d'adultes qui s'installèrent à une table placée sur une estrade. Les profs, de toute évidence. Et certains avaient l'air particulièrement ridicules… pensa Kiba en apercevant un homme à la coupe au bol et aux sourcils particulièrement fournis, exactement comme ceux d'un autre Kitsune, d'ailleurs…
Il jeta un coup d'œil au garçon en question, qui arborait un air à la limite de l'extatique en regardant autour de lui. Il avait l'air vraiment content d'être là, celui-là…
Il n'y avait rien à manger sur les tables, au grand désespoir de Kiba, qui sortit discrètement un bonbon de sa boite adorée. Il se pencha pour le croquer discrètement et croisa le regard dédaigneux de la blonde de leur groupe, une jolie fille malgré son air vaguement antipathique. Il lui fit une grimace et prit un autre bonbon.
"File m'en un," souffla le blond de tout à l'heure alors que les profs s'installaient.
Kiba renifla et secoua négativement la tête. Il n'en avait presque plus, et puis l'autre avait qu'à être plus poli, déjà.
"Allez, sois sympa, j'ai faim, moi aussi," insista le petit blond en faisant une moue enfantine.
"J'en ai plus," mentit Kiba sans même chercher à être crédible.
"Espèce de menteur!"
"Ouais, et alors?"
"Alors tu pourrais partager, au lieu de tout garder pour toi, radin!"
"T'avais qu'à prendre tes précautions, au lieu de mendier chez les autres, rapace!"
"Tu veux des baffes?"
"Non! Par contre toi tu vas t'en prendre une si tu baisses pas d'un ton, crétin!"
Kiba vit le blond se lever d'un air rageur et il fit de même, ne s'immobilisant que quand il réalisa que le silence était tombé et que tous les regardaient, à leur table, mais aussi aux autres tables plus loin. Ils se calmèrent et se tournèrent d'un air inquiet vers la table des profs.
"Ah bravo…" marmonna Kiba en croisant le regard irrité de la directrice adjointe.
"Effectivement, Inuzuka-kun, bravo!" confirma-t-elle d'un ton menaçant. "Je crois qu'Uzumaki-kun et toi-même allez faire directement la connaissance de notre salle de retenue, qu'est-ce que vous en pensez, Jiraiya-sensei?"
Elle se tourna vers un homme d'une cinquantaine d'années aux longs cheveux blancs et à la musculature imposante. Il hocha la tête et quitta la table, les rejoignant en trois enjambées.
"Bon début, les gamins," les félicita-t-il en les prenant tous les deux par l'oreille pour les traîner dehors.
Kiba croisa le regard vaguement amusé de Shikamaru avant que Jiraiya ne lui arrache à moitié l'oreille en le tirant vers la porte.
Quelques minutes plus tard, ils traînaient les bagages de leurs camarades dans leurs dortoirs respectifs en bougonnant et en s'insultant.
"Tout ça, c'est ta faute, abruti" cracha le blond.
"Oh, la ferme! Et puis, c'est Kiba, pas abruti, tu veux?"
"Ouais, ben Kiba l'abruti, moi c'est Naruto et je la ferme si je veux!"
"Mais c'est pas vrai! T'as quel âge, franchement?"
"Et en silence!"
Ils s'immobilisèrent avant de faire une courbette empressée et paniquée à Zabuza qui les regardait travailler. Ils saisirent chacun une poignée d'un sac et le hissèrent dans les escaliers.
"…ta faute!"
"Boucle-la!"
A SUIVRE.